Serres le 21 Décembre 2005
Monsieur le Président de la République,
Les résultats de votre politique sont pour le moins catastrophiques. Jamais nous n'avions connu, que ce soit dans le commerce, l'industrie, l'agriculture des résultats aussi décevants. Catastrophique la crise du logement, le rapport Raynaud de juillet 1995 le soulignait déjà. Logés à la même enseigne, les transports aériens et routiers (note de synthèse de " l'Observatoire économique et statistique du Ministère des transports de septembre 1993 ), Défense Nationale (Rapport au Premier Ministre de la Commission d'évaluation de la situation économique, sociale et financière ), budgets publics etc.
La conclusion est sans appel.
Avec un entêtement obtus nos " experts " s'obstinent à prendre le problème à l'envers: par leurs pratiques ils rognent les salaires, les revenus et les prestations sociales au lieu de faire baisser les coûts de l'activité nationale. Notre fiscalité les augmente chaque année par l'élévation des prélèvements obligatoires, toujours insuffisants pour couvrir les dépenses publiques, et enfonce le pays dans l'abîme en recourant à des dettes publiques irrécouvrables. ( Voir Relance de l'Economie, Réduction du Chômage, des impôts et des prix dans la Société Nouvelle de R. Montgranier) document diffusé lors de ma candidature aux dernières élections législatives. Personne, pas même le patronat n'y a attaché une quelconque attention. ( http://daudon.free.fr )
Certes, vos prestations, votre dynamisme ne sont pas en cause, vous semblez faire tout ce que vous pouvez, mais vous n'aboutissez à rien parce que vous tournez le dos aux réalités.
Rendez les entreprises concurrentielles, redonnez le pouvoir d'achat aux Français en neutralisant le pouvoir usurpé par les Banques. La création monétaire ne se fait que par l'intermédiaire des emprunts publics ou privés lèse au plus haut point Entreprises, Etat et citoyens ( report inévitable de l'intérêt sur les prix et sur l'avoir de chacun ).
Auriez-vous l'audace, de me réclamer une somme d'argent, après que j'eusse remplacé les rideaux de votre bureau Elyséen ? Certes pas, alors pourquoi payer des intérêts sur la mise en circulation de billets afin d'équilibrer la production. 80 milliards d'euros d'intérêts sont ainsi offerts aux Banques. Je ne juge pas, je vous en laisse le soin. Récupérons notre droit régalien, où alors nous ne sommes plus dans un Etat de droit. Nous sommes trahis proclament beaucoup d'associations.
Agir sur le nombre de fonctionnaires, limiter les emplois, entreprendre de grands travaux.....sinapisme sur jambe de bois !
Pourquoi ?
Parce qu'il n'est pas question de laisser quiconque sur la touche. L'économie c'est le partage. Ce n'est pas du communisme, c'est du bon sens. Si les Français besognent, ils le font dans leur majorité de bonne grâce, en retour ils doivent bénéficier de la production, somme de tous les labeurs. Dans l'économie de marché actuelle, seuls les plus favorisés ont la possibilité de bien consommer.
Or, au fur et à mesure que les techniques évoluent les ouvriers des différents secteurs sont, petit à petit, remplacés par les robots, les automates, les machines à commandes numériques. Vous n'arrêterez pas le progrès parce qu'il est le fruit de l'intelligence humaine dont les possibilités sont illimitées.
En conséquence, dans peu de temps, d'après votre économie dite libérale nous serons nombreux au seuil de la misère à vous regarder, vous et vos ministres, vous régaler des plats du dernier grand cuisinier de votre Palais.
La Bourse, la spéculation ne sont que des éléments psychologiques et artificiels qui ne donnent pas de travail aux chômeurs. Pendant soixante siècles, les hommes ont lutté contre la misère parce que les richesses étaient rares. Aujourd'hui, grâce aux progrès et à l'ingéniosité de tous les Français les richesses n'ont jamais été aussi grandes. De grâce, expliquez-moi le paradoxe suivant : pourquoi autant de misères alors que les produits abondent ? (J. Duboin )
Le problème est simple. Vous devez organiser la répartition des richesses et arrêter par vos archaïques manœuvres économiques de priver les citoyens de ces dernières. Les salaires et les pensions ne sont tributaires que des diverses productions. A quoi servent ces fameux fonds de pensions dans cette délirante Economie de marché...si demain, pour une raison quelconque ils perdent leur valeur. Les retraités devraient-ils mourir de faim ?
La véritable économie est basée sur le travail de tous. Lorsque chaque citoyen a l'assurance d'être à l'abri du besoin tous les services que les hommes rendront à la société seront gratuits; que ce soit le médecin, le gendarme, l'avocat ou l'ouvrier d'entretien.
Il est nécessaire d'approfondir ces réflexions, monsieur le Président. Si vous n'alliez pas dans ce sens vous promettez au pays de sombrer dans le chaos, processus hélas bien entamé. Or, un peuple qui a faim, ou qui ne peut vivre décemment est capable de tout. Certains groupes nous l'ont promis. Je m'en suis tenu à l'aspect purement économique. L'état sanitaire et social ne le cèdent en rien au sujet évoqué et sont tout aussi désastreux. Or des solutions simples existent.
Croyez, monsieur le Président, à l'expression de ma parfaite considération.
Jacques DAUDON - Président des Français Progressistes - E-mail : jacques.daudon@club-internet.fr