L’ AGRICULTURE FACE A LA COMMUNAUTE EUROPEENNE (UE)
L’agriculture, qu’elle s’inscrive dans l’hexagone ou que nous la situions dans n’importe quel pays membre, ne peut en aucune façon obéir aux règles économiques actuelles. Plusieurs raisons nous commandent à raisonner de la sorte.
? Le sol du pays doit être cultivé en fonction de règles biologiques strictes.
Le simple bon sens politique demanderait, sans faire nécessairement référence à Malthus, que des richesses agricoles produites (culture, élevage, transformation) soient en rapport avec le nombre de citoyens. Que l’on veuille l’envisager sous l’angle religieux (participation à la Création), sous l’angle utilitaire de l’alimentation, sous l’angle esthétique et moral de la conservation et de l’entretien du milieu (présent et avenir), sous l’angle politique de l’autonomie alimentaire ou comme élément de la défense nationale ; il n’y a pas de contradiction entre ces approches.
? Le paysan doit être autonome et vivre du fruit de son travail
L’utilité de ce dernier sur le plan social et la conscience du fait que l’on ne peut se passer de ses services est indéniable. C’est le moteur fondamental de l’activité humaine. On ne comprend rien à la situation morale du chômeur, par exemple, si l’on néglige le sentiment d’inutilité qui l’écrase. Etre reconnu et rétribué pour son travail, exécuté dans les règles de l’art agronomique, est un élément à la fois de liberté et de motivation. Il y a humiliation et une forte impression d’être esclave quand, alors que l’on travaille dur et bien, on est réputé entretenu pour des raisons économiques dépassées. L’entretien des espaces diversifiés est une des conditions permanentes de l’activité agricole.
La concurrence dans l’agriculture ne doit pas être négligée. Elle doit avoir pour cadre et finalité la meilleure qualité du produit fini et l’équilibre parfait du support de culture ou d’élevage avant, pendant et après l’obtention.
Il faut cependant constater que divers éléments ne peuvent entrer dans la concurrence. Les exigences climatiques, écologiques, géographiques, sociales condamnent certaines régions, pays, à être non concurrentiels sur le plan du marché mondial. Sous prétexte que le colza ou le blé américain est moins cher, il serait destructeur pour la paysannerie d’un pays donné que l’on donne la préférence à des produits étrangers. La diversité est une composante essentielle de la survie des espèces et de l’équilibre économique. De très anciennes variétés de légumineuses doivent rester utilisées, remplaçant largement le colza en plusieurs points de l’Europe. A chaque pays, région, dans l’espèce considérée, un type propre correspond au mieux — grâce à la nature des sols et au savoir indigène — aux besoins des habitants et des animaux. Ces considérations sont des éléments incontournables de santé et, puisqu’il faut en tenir compte, de prix de revient. La fermeture, toujours partielle et momentanée, des frontières constitue une protection légitime. C’est un abus idéologique, souvent un prétexte à sens unique, d’assimiler toute protection douanière à du protectionnisme. Les frontières n’ont jamais empêché les paysans d’intégrer les techniques modernes, si elles sont respectueuses de l’environnement.
Ces trois principes relèvent de la technique, de la psychologie, de la morale, de l’économie, de la politique et in fine de la perpétuation des espèces, genre humain compris.
Nul ne peut, sous quelque prétexte que ce soit, défavoriser ou éliminer des éléments productifs atouts maîtres de l’indépendance et de l’équilibre d’une nation. Pluralité contre unicité à nous de choisir. La nature a depuis longtemps pris parti sans équivoque. Et vous ?
Le président des Français Progressistes.
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Dernière mise à jour le : 04 mars 2006.