LES DERIVES ALIMENTAIRES MODERNES
Tiré du livre du Dr Seignalet « L’alimentation ou la troisième
Plusieurs signes indiscutables de dysfonctionnement du corps humain (inconnus, ou presque, il y a peu) nous ont poussé à analyser les raisons de ces déséquilibres entraînant différentes maladies dont la maladie coëliaque, la fibromyalgie, la dépression nerveuse, les diverses destructions du système nerveux, les céphalées de tension, les tendinites, l’arthrose, l’ostéoporose, l’athérosclérose, le vieillissement prématuré, la lithiase biliaire, certaines leucémies et certains cancers etc. .
Les arguments développés par le Dr Seignalet à l’appui de ses francs succès grâce aux thérapies employées, excluant souvent le médicament, nous poussent à vous communiquer ces derniers. Il vous restera, si vous le souhaitez, à parfaire vos connaissances en vous reportant à son livre.
Variation de l’alimentation au cours des âges
Nos lointains ancêtres étaient des nomades, cueilleurs/chasseurs (Menozzi et coll.1978). Ils mangeaient de la viande, du poisson, des œufs, du miel, des céréales sauvages, des légumes sauvages et des fruits. Le seul lait qu’ils ingurgitaient était celui de leur mère et seulement pendant la petite enfance.
Le feu a été employé il y a 400.000ans. Il n’existe pourtant aucune preuve qu’il ait servi à la cuisson des aliments avant une période très récente qui remonte à 10.000 ans (Burger 1988). L’analyse des matières fécales fossiles montre qu’au cours de l’ère mésolithique les humains mangeaient cru (Comby 1989).
Répartition des calories entre le régime ancestral et le nôtre (Eaton et Konner 1985)
sans saccharose ni lactose
dont 27%saccharose et 5% lactose
Nos ancêtres consommaient 3 fois plus de protéines que nous avec une plus forte proportion d’origine animale. Ils prenaient nettement moins de lipides et surtout moins de graisses animales si bien que le rapport acides gras poly-insaturés/acides gras saturés, pour les premiers cités, se trouvait bien supérieur à 1. Quant aux glucides, si les quantités sont équivalentes la qualité de ces glucides est bien meilleure puisque dépourvue des sucres industriels fournis par la canne à sucre, la betterave et les produits laitiers.
La nutrition originelle était riche en calcium, en potassium mais pauvre en sodium. L’alcool était inconnu. Les fibres étaient abondantes ainsi que les vitamines ; en particulier la vitamine C, quatre fois plus forte qu’au XXe siècle.
Changements conséquents dans l’alimentation
La sédentarisation a impliqué trois faits majeurs :
1. La culture des céréales, principalement le blé et l’orge.
2. L’élevage des vaches et des chèvres fournissant les laits animaux.
3. La cuisson de nombreux aliments.
Six différences majeures marquent la différence entre l’alimentation moderne et l’alimentation ancienne.
1. La consommation de céréales domestiques.
2. La consommation de laits animaux et dérivés.
3. La cuisson de nombreuses substances.
4. L’extrusion des corps gras (huile) par des méthodes chimiques.
5. La pollution alimentaire.
6. Le risque de carences en vitamines et en minéraux.
Evolution de l’alimentation
Pendant de très longues périodes les hommes avaient une alimentation semblable à celle des animaux sauvages. Les enzymes et les mucines digestives, les enzymes cellulaires étaient adaptées aux diverses substances ingérées. L’alimentation moderne est riche en macromolécules pour lesquelles enzymes et mucines ne sont souvent pas adaptées, en particulier certains isomères générés par la cuisson. Il est erroné de croire que l’organisme humain est capable d’assimiler sans danger n’importe quelle variété de nourriture.
La mondialisation de cette alimentation moderne aggrave les inadaptations permettant le développement de nombreuses maladies comme les allergies et la maladie de Crohn.
Le problème des céréales cultivées
Elles contiennent 10% de protéines, peu de lipides, beaucoup de glucides, des sels minéraux et des vitamines. A l’heure actuelle, les céréales (blé, orge, avoine, seigle, sarrasin, riz, millet, maïs etc.) représentent les 2/3 des calories et la ½ des protéines absorbées.
Les céréales ont subi de nombreuses modifications de structure, modifications dues à une sélection initiale, mutations génétiques, si bien que leurs protéines diffèrent des grains ancestraux. Outre cet aspect, l’homme ne consomme que le grain. Cela signifie :
? Beaucoup plus d’amidon.
? Beaucoup moins de cellulose (perte de 90/% des fibres).
? Beaucoup moins de protéines utiles.
? Beaucoup moins de vitamines.
? Beaucoup moins de phosphore et de magnésium.
? 50% en moins de calcium et de fer.
De plus le grain est cuit à des températures au-delà de 200°. Cette cuisson change grandement la structure de ses éléments.
Le pain qui est traditionnellement considéré comme l’aliment de base des Français n’a plus, pour les raisons indiquées, la valeur originelle de cette céréale. Il en est de même pour les autres céréales dégénérées par la cuisson, même si au niveau des chromosomes ces dernières n’ont pas subi de modifications. Le quinoa, le millet, le sarrasin échappent vraisemblablement à ce problème.
Les dangers proviennent donc de la structure de certaines protéines du blé et du maïs. Les protéines du riz, même altérées par la cuisson sont beaucoup mieux tolérées.
Les effets nocifs des céréales
Le blé, le kamut, l’épeautre, le seigle et à un degré moindre le maïs ont été mis en cause dans plusieurs maladies.
1. Dans la polyarthrite rhumatoïde, au cours d’une rémission obtenue par une période de jeûne, la réintroduction du blé réveille les arthrites dans 54% des cas. Le maïs a le même effet dans 56% des cas (Darlington 1986).
2. La sclérose en plaques est plus fréquente chez les Anglo-Saxons et les Scandinaves qui sont de grands consommateurs de céréales (Besson 1994) .
3. La maladie coëliaque et la dermatite herpétiforme sont la conséquence d’une réponse immunitaire contre un peptide commun à la gliadine du blé (Gjertsen et coll.1994), à la secaline du seigle et à l’hordeleine de l’orge (Loggins et coll.1996). L’exclusion de ces trois céréales permet la guérison.
4. Certaines migraines sont clairement liées à la prise d’aliments contenant du blé et disparaissent avec l’arrêt de ces produits (Monro et coll.1984)
5. Dans le diabète sucré juvénile, Kostraba (1993) attribuent une grande importance aux farines de céréales.
6. Burger (1988), dans les dépressions nerveuses, observe le rôle causal du blé.
7. Une étude conduite sur 45 populations a révélé une corrélation frappante entre la fréquence de la schizophrénie et la quantité de blé, d’orge et de seigle consommée par habitant (Lorentz 1990).
8. La maladie de Crohn est souvent mise en rémission par une nutrition adaptée. La réintroduction du blé et du maïs peut déclencher une rechute. (Riordan et coll.1993).
9. Le déclin des Amérindiens est sans doute dû, Larsen (2000) à un affaiblissement préalable des Aztèques, Mayas, et Incas par la consommation exagérée de maïs. Il a été démontré que ces Amérindiens sont passés, peu avant l’arrivée des Blancs, d’un régime alimentaire varié à une nourriture constituée à 90% de maïs. Cette alimentation a entraîné l’apparition d’arthrose, de caries dentaires et d’une moindre résistance aux infections.
Nous pouvons remarquer qu’il est très difficile de rester dans les limites imposées par la nature. Cela est d’autant plus difficile que nous sommes fort mal guidés par la médecine actuelle. Elle ne s’occupe guère des origines des maladies. Le Dr Seignalet va loin dans l’analyse. Ses surprenants résultats, ses remarquables succès (pourcentage de guérisons élevé) ne viennent que de son esprit de synthèse, de sa curiosité, de sa culture et de son bon sens. Il n’est surtout pas interdit de l’imiter.
Une suite sera donnée à ce chapitre sur les problèmes des laits animaux.
L’association Hippocrate.
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Dernière mise à jour le : 04 mars 2006.