REFLEXIONS ORIGINALES DANS LE DOMAINE ECONOMIQUE CONTEXTE DANS LEQUEL NOUS NOUS DEBATTONS AVEC MISERE CHAQUE JOUR.
L’ECONOMIE EST UNE SCIENCE AUX MULTIPLES RACINESQUI DEMANDERAIT UNE GRANDE RIGUEURSOUS PEINE, C’EST LE CAS DEPUIS TOUJOURS, D’EMPOISONNERL’EXISTENCE DE CHACUN.
Postulat d’un Béotien1 qui voudrait tant comprendre et se faire comprendre
D’après la définition moderne du Robert l’économie est une science qui a pour objet la connaissance des phénomènes concernant la production, la distribution et la consommation des ressources, des biens matériels dans la société humaine. Elle ne peut-être une science que dans la mesure où les moyens utilisés et les calculs appliqués permettent une production utile, consommable dans sa totalité, sans effets pervers, non polluante, mais aussi que ces répartitions se fassent de telle manière qu’elles puissent entretenir l’équilibre sanitaire, entretenir la motivation et ne point engendrer des insatisfactions de toute nature et donc des conflits majeurs. C’est une science humaine dans tous ses aspects. Elle est très délicate, voire impossible à maîtriser à ce jour, pour de multiples raisons dont l’une est capitale pour les banquiers apatrides. Il leur faut à tout prix soumettre financièrement l’individu, l’entreprise et l’Etat par la méthode de l’intérêt de l’argent prêté. Est-il logique, raisonnable, social que les banques puissent créer de la monnaie, eux simples bureaucrates, alors que l’argent n’est qu’un moyen d’échanger (et pas de gagner de l’argent) des biens nés du travail et que le rôle de cette création a toujours été dévolu à l’Etat.
A une quantité de produits commercialisés doit être distribuée la monnaie correspondante. C’est clair, net et précis.
Il est tout d’abord utile d’imaginer de se placer, lorsqu’on aborde ce sujet, aux commandes d’une nation et bien assimiler le rôle de l’administrateur politique ayant en charge cet épineux contexte. Il est donc nécessaire que l’Economiste respecte certains principes essentiels à sa crédibilité et à son efficacité. On doit, à notre sens, opérer de telle manière que :
Aspects humains et sociaux
Ø Les produits cultivés, élevés, transformés ou fabriqués, le soient sans inconvénients majeurs pour la survie des espèces mais en outre que chacun puisse recevoir sa part, sans que des inégalités criantes ne se produisent pouvant induire une insatisfaction générale ou sectorielle, une grogne larvée ou explosive. Il est aujourd’hui aberrant mais admis qu’un excellent sportif touche des sommes considérables — or, il ne produit que du spectacle — alors qu’un maître maçon très largement sous-payé, comparativement, construit un havre protecteur indispensable à la survie. Devrait-on dénigrer l’essentiel ? Si oui, l’Economie devient maffieuse, assassine ou suicidaire. Trop de disparités dans les revenus conduisent inéluctablement aux conflits. C’est le cas présentement.
Ø Les responsables des productions — (Primaire - Secondaire ou Tertiaire) qu’ils soient ingénieurs, techniciens de haute-volée, ouvriers hautement qualifiés, éleveurs, agriculteurs, cadres du tertiaire, responsables des ventes, directeurs de Grands Magasins, etc.— devraient être récompensés de telle sorte qu’ils puissent conserver tout leur dynamisme dans leur profession, sans que ces largesses méritées mais relatives, puissent remettre en cause la paix sociale.
Ø La somme des productions ne mette pas en péril les ressources propres à chaque nation. Dans ce cas il serait nécessaire de se pencher soit sur la façon de consommer, soit sur l’équilibre démographique.
Ø Chaque nation, sous prétexte que quelques Etats procèdent au dumping — ventes inférieures au prix de revient réel — ne puisse abandonner une ou plusieurs cultures nécessaires à l’alimentation de ses citoyens ou de ses animaux. Cette forme de commerce doit être absolument proscrite. L’appauvrissement général du Tiers-monde a largement été démontré. Une autre raison tout aussi évidente nous amène à des conclusions semblables. Chaque pays doit être en mesure d’assurer l’alimentation de son peuple. Les désordres météorologiques de plus en plus nombreux et les mauvaises récoltes, évident corollaire, pourraient provoquer des pénuries puis disettes épouvantables si n’était pas respecté ce principe salvateur. C’est à ce moment précis que doit jouer le partenariat et l’échange. Qu’adviendrait-il si un pays, producteur pour le reste du Monde, subissait les caprices de la nature. Le dumping de toute manière n’est, purement et simplement, qu’un acte déloyalement abominable avant d’être criminel. Doit-on, tous, ingérer du blé sous prétexte qu’un pays dominateur ne cultive que cette céréale ? La diversité naturelle doit faire loi ; simple question de salut.
Aspects rationnels importants dans la mise en place d’une économie de répartition
Ø Dans une société comme la nôtre — où les progrès manifestes de la technologie ont développé la robotique, à un point tel, qu’ils interviennent dans la plupart des fabrications, dans une décade où l’organisation du travail est devenue quasi parfaite — toute personne bien pensante devrait convenir que l’industrie n’utilisera plus que des hommes parfaitement rompus à ces types d’exercices : la fabrication d’articles ou d’objets fiables et non polluants essentiels à l’homme. Le machinisme n’excluant nullement l’artisanat ni l’atelier d’art.
A partir de ce constat — ingénieurs et techniciens de haute volée hanteront nos sites industriels — et sous réserve qu’ils respectent les règles posées dans le préambule, fabriqueront afin de satisfaire nos besoins essentiels. Il devrait s’ensuivre qu’à partir du moment où chacun peut être assuré d’un confort moyen, par répartition (appartement, nourriture, chauffage, vêtements), tous les autre emplois (administrations, professions libérales, gendarmerie ou police, enseignement etc.) seront exercés sans bourse déliée de l’Etat ou des particuliers, chômeurs et retraités compris. D’une manière générale les services seraient gratuits auxquels participeraient jusqu’aux plus modestes employés. Théoriquement, nous serions sûrs qu’il n’y aurait plus de chômage, que la diminution du temps de travail (nécessaire pour que chacun puisse être employé) ne serait pas un drame mais une réalité incontournable, sans oublier que l’on pourrait assurer sans problème l’entretien de notre espace vital, dieu sait s’il est négligé, de nos constructions municipales ou nationales ainsi que pourrait être assumé l’assistance aux personnes jeunes, handicapées et âgées. Signalons enfin d’un trait de plume que les mille et une façons de gagner sa vie en produisant le superflu ou l’inutile (provoquant le gaspillage) ne devrait être qu’un mauvais souvenir.
Nous avons les bases d’une économie humaine. Il est possible de la mettre en application. Qu’y trouvez-vous à redire, même si nous avons laissé le foncier de côté pour ne pas trop compliquer le problème ?
Dans le cas particulier du secteur agricole nous pouvons comprendre que, les hommes de la terre, même s’ils doivent être en mesure d’assurer l’approvisionnement des marchés, l’idée maîtresse ne sera pas le rendement mais bien davantage la valeur nutritive des produits. S’ensuivront des mesures complémentaires, telles que le retour des jeunes vers le rural (diminution notable des surfaces cultivées, diversification des productions, disparition des produits chimiques phyto-sanitaires), des unités biologiques de recherches au service des agriculteurs, main – d’œuvre d’appoint lors de certains travaux ou récoltes etc.
Corollaires nécessaires à la refondation de l’économie
Ø Devant cette alternative, qui devrait être en place depuis le développement sans précédent de la production, il ne nous semble pas que l’on puisse agir très différemment de la solution que nous proposons :
1. Comptabiliser la demande de consommation par l’intermédiaire des employés du Trésor — la perception des impôts ne se ferait plus de la même manière ( toute vente ou achat serait taxé d’un faible pourcentage. L’informatique des banques se chargerait très facilement de régler ce problème) — qui recentreraient cette demande sur le département, puis au plus haut niveau de l’Etat ; le tout contrôlé par des économistes de terrain. (Anciens chefs d’entreprises, comptables, artisans, commerçants et citoyens compétents, moins d’énarques à la maison). Il sera alors facile de connaître la demande globale dans tous les domaines.
2. Recenser tous les moyens de production par l’intermédiaire des banques, aidées en cela par des experts de terrain, que ce soit dans le domaine agricole, industriel, ou des services. Non seulement nous aboutirions à un décompte national vraisemblable, mais il serait en outre possible de moduler ces différentes productions et d’autre part se rendre compte du manque d’intermédiaires ou de l’absence d’agents nécessaires, dans certains villages ou régions, au bon fonctionnement de cette nouvelle façon de vivre.
Sans entrer dans le détail fastidieux, réservé aux spécialistes, il nous semble que si ce schéma nous avait été offert par nos politiques, ceci nous aurait permis d’avoir une vision globale de ce nouveau système. Il devrait permettre, semble-t-il, à ce que l’Economie devienne un élément rationnel et parfaitement chiffrable. Restent les aléas des caprices de la nature et de la bonne volonté humaine et politique.
Nous savons évaluer la production, nos responsables d’industries et techniciens sont capables de la conduire, l’orienter le cas échéant, chiffrer la consommation, la répartir grâce à la collecte des données assurée par les organismes préalablement cités.
Il ne reste plus qu’à envisager que l’Etat fabrique la monnaie nécessaire à écouler la production. Oui mais voilà ! Que nous dit-on, qu’apprend-t-on !: la monnaie utile à l’échange et à la distribution n’est pas fabriquée par l’Etat représentant notre souveraineté (nous les citoyens, participants), mais par les banques privées qui créent cette monnaie d’une manière scripturale en la prêtant avec intérêt.
Non seulement, les banques se sont arrogé le droit de battre monnaie — l’argent ne correspond plus à la production, se retrouve dans les mêmes et rares mains profiteuses — mais elles retirent un intérêt des sommes prêtées. Cette usure est à la source d’une inflation galopante puisque, chaque fois qu’elles prêtent à l’Etat ou à un industriel, ces derniers sont obligés de répercuter les intérêts sur nos impôts ou sur la vente des biens produits (environ 30%). D’autre part des petits malins, grosses fortunes évidemment, bloquent la circulation de l’argent et empêchent que la production puisse s’écouler au meilleur rythme. L’argent circule bien pour spéculer mais bien plus difficilement dans le commerce en général parce qu’il est absent. La mévente s’installe, les crises apparaissent, le chômage s’ensuit, les faillites et dépôts de bilan se généralisent. Voilà la crise : l’intérêt est le seul coupable. L’économie actuelle n’est pas une science mais bien une foire de dupes où seuls quelques privilégiés savent tirer les marrons du feu. L’argent ne peut servir qu’à l’échange pas à la spéculation. Le système actuel n’a pas été institué par le peuple par voie de référendum. Donc si nous sommes avertis nous pouvons rendre ce système caduque.
Ainsi doit-on dissocier la monnaie de l’intérêt. On ne peut accepter qu’une seule chose : le travail productif est le seul qui puisse amener la richesse d’un pays. Seul L’Etat frappe la monnaie et les banques redeviennent ce qu’elles auraient dû toujours être des relais de contrôle et des prêteurs sans intérêt sous certaines conditions. Quant à la Bourse, pâle reflet du labeur de tous, elle ne doit avoir droit de cité qu’entre joueurs professionnels et candidats au suicide. Le Krach de 1929 n’a pas suffit, les petits épargnants n’ont-ils pas assez payé les pots cassés ?
Illustration de procédés usuriers dans l’histoire qui se répètent à quelques variantes près
Ø La création de la monnaie qui supprima le troc, n’était pas une mauvaise chose en soi, puisqu’elle facilitait les échanges. Elle aurait toujours du être indexée à la production. Il n’y eut jamais une fabrication monétaire égale à la production. Cette création permit la naissance de l’intérêt et de l’usure.
Au XII et XIII siècle le principe dominant, dans la doctrine économique de l’Eglise, est aussi celui qui détermine l’économie « bonne et loyale » : c’est le « bien commun » qui doit régler les prix et par conséquent le commerce non le profit. Est-il utile de le préciser, l’Eglise à cette époque est une référence universelle dans nos pays. Sa doctrine, si elle ne concerne directement que le domaine spirituel, inspire pourtant les usages de toute la vie, et les conséquences morales qu’elle entraîne se prolongent jusque dans le domaine économique.
Le pape saint Léon le Grand devait résumer en une formule frappante la doctrine : « Fenus pecunie, funus animae ». L’intérêt de l’argent, c’est la mort de l’âme. Hormis l’Eglise plusieurs économistes de terrain dont Silvio Gesell, ont une optique identique. Exiger une somme supplémentaire lorsque l’argent est rendu c’est percevoir un bénéfice sans que celui-ci soit justifié. Quant à l’usure, Régine Pernoud, auteur de l’Histoire de la Bourgeoisie en France, Editions du Seuil, démontre que ces procédés dénués de scrupules et de logique économique permirent à des petits capitalistes (marchands, notaires, usuriers) d’être dès la fin du XV siècle les premiers rassembleurs de terres.
La fortune bourgeoise s’est édifiée aux dépens de la fortune paysanne. Le paysan emprunte à des taux plus ou moins usuraires, ne pouvant se dégager à temps il doit vendre sa terre, soit la céder à son prêteur sur gages. De là, par un relâchement de la morale et la perte du bon sens, l’économie — des siècles précédents, où la richesse des uns ne dépassait jamais la richesse des autres, — perdit ses repères et les fortunes s’édifièrent pendant que la paysannerie et le peuple se retrouvaient asservis par le métayage et le fermage.
Si l’on veut une agriculture prospère , diversifiée, pour des raisons d’équilibre et bio performante, point n’est besoin d’ajouter que les exploitants soient propriétaires de leurs terres. Sans cette fierté légitime où eussent-ils trouvé la motivation ?
Ne l’oublions pas, que ce soit par l’ensemencement du sol, la mise au point d’un élevage que ce soit par les travaux de bureaux d’études, toute richesse à mettre ou mise sur le marché, est une performance de chaque instant.
Ployer le genou au passage d’un mandarin politique, subir les atteintes à notre dignité que peuvent nous infliger tout ponte médical et personnage du judiciaire, sans s’indigner, est pratique courante. L’influence du protocole et de l’habit mascarade est un réflexe absurde. Mais tirer son chapeau, devant ceux qui nous permettent de subsister, n’est point coutume. La reconnaissance doit aller vers le père nourricier ou constructeur et non pas vers ceux qui monopolisent le pouvoir.
Si l’Economie de répartition nous était contée.
Lorsque la demande est satisfaite, quel que soit le secteur industriel, ne serait-il point logique de penser que la course à la production terminée l’usine en question puisse se reconvertir en fonction d’autres demandes et prenne le temps nécessaire à mettre en place la structure inhérente à cette réorientation ? Si toutefois il est possible de trouver un secteur délaissé afin de trouver de nouveaux débouchés dans la mesure où le citoyen dispose encore de ressources.
Ne serait-ce point légitime que l’expansion ait une fin ?, La croissance aurait-elle droit à la pause ? Pourquoi ne pas employer le mot décroissance ne serait-ce que par le fait que les matières premières s’épuisent et que nos déchets non correctement transformés risquent de nous submerger ou de nous empoisonner. Nous avons oublié de sortir du ghetto de l’économie marchande. Nous ne voulons pas admettre que les pauses et la réflexion, même pour les industriels, sont largement salutaires. Durant ces temps de réadaptation ou sabbatiques les techniciens ne devraient rencontrer aucun problème de survie puisque les besoins essentiels, dont nous avons parlé précédemment, seront toujours assurés. N’oublions pas que l’agriculture, qui semble ne jamais souffler, à ses temps de repos ; trois mois par an pour le moins. Ceci dit, sur deux exemples, voilà ce qu’il en est des conséquences d’une économie désordonnée et partiale.
Ø Les sociétés d’autoroutes sont tenues de construire constamment des chaussées quitte à passer sur nos champs de céréales. Ils n’ont, d’ailleurs, aucune crise de conscience. Le gagne-pain d’abord.
Ø Un médecin doit avoir une clientèle nombreuse et souvent malade. Il soigne les symptômes ; il ne guérit pas le patient. Les laboratoires se chargent d’ailleurs de leur faire appliquer cette méthode enrichissante pour les « morticoles », dépravante à plus d’un titre pour le patient. La maladie dans notre société est un état normal. La santé tout le contraire. Le monde à l’envers et dans trop de secteurs.
Lorsque le marché est déstabilisé :
¨ Par une abondance de produit,
¨ par le manque de monnaie,
¨ par une mauvaise gestion fiscale et une inflation sans fin,
¨ par une armée de chômeurs pour qui personne n’a une quelconque considération alors que nous sommes tous liés, chefs d’Etats compris, par un pacte tacite de respect et d’entraide,
voici sans détour le prix à payer.
Les conflits de tous ordres. Or, vu les armements diaboliques aux mains de déséquilibrés la résultante est simple : peu de survivants, au bout du compte, dans le meilleur des cas.
N-B Certains pourront trouver surprenant ce prêche de critiques constructrices, ou prédomine le simple bon sens d’un citoyen, afin que chacun puisse se faire une idée du contexte désinformateur privilégiant toutes les aventures, permettant de mettre en place divers stratagèmes, pervers, à l’avantage de nos dominateurs.
1 Béotien : Personne profane dans un domaine.
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Dernière mise à jour le : 04 mars 2006.