









En 1980, l’OMS claironnait l’éradication de la variole après une dernière campagne de vaccination à l’échelle mondiale. Les débuts de cette campagne furent pourtant catastrophiques : en effet, des épidémies se déclarèrent dans des populations vaccinées à 95 %, notamment en Inde et au Brésil. Consciente que cette vaccination ne parvenait pas à enrayer le mal, l’OMS préconisa alors d’abandonner la vaccination de masse au profit d’une stratégie dite de « surveillance-endiguement ». Cette stratégie résultait de deux observations : « La première était que même dans la population vaccinée à 90 %, on pouvait assister à des flambées épidémiques. La seconde était qu’avec ce type d’approche, on parvenait à faire complètement échec à la transmission, même lorsque l’incidence variolique était élevée et les taux d’immunisation très faibles. » Ces déclarations officielles du 28 novembre 1972 émanaient du chef du Service d’éradication de la variole à l’OMS, le Dr Donald A. Henderson. Elles furent ensuite reprises par Le Monde du 21 décembre 1977 et par les Affiches parisiennes et départementales.
Dès septembre 1971, l’OMS avait envoyé un avertissement ainsi rédigé : «... la sous-commission a exprimé à l’unanimité l’opinion que la vaccination contre la variole ne devait pas être recommandée comme procédé de routine dans la première enfance étant donné que le nombre des complications graves pouvant survenir pendant cette période est hors de proportion avec le risque des complications entraînées par la variole elle-même. »
En effet, déjà, en 1968, le Pr Dubos, prix Nobel de médecine, écrivait : « Le vaccin antivariolique provoque de graves encéphalites chez certains individus, même s’il a été administré avec un soin extrême. La possibilité de contracter la variole est maintenant tellement réduite que les risques d’accident provenant du vaccin sont plus élevés que la possibilité de contracter la maladie. »
A son tour, la Semaine des hôpitaux du 26 mars 1970 nous faisait savoir que W. C. Marmelzat, de l’université de la Californie du Sud, avait enregistré une série de trente-huit tumeurs cutanées développées au niveau des traits de scarification de la vaccination antivariolique. « Aucun autre facteur cancérogène ne peut être invoqué pour expliquer la tumeur dans cette localisation. »
A présent, l’OMS a officiellement reconnu que la disparition de la variole n’est pas due à la vaccination de masse mais bien à des mesures d’hygiène. Mais combien de personnes le savent aujourd’hui ?
Alors que le dernier cas de variole spontanée enregistré dans le monde date de 1978, ce vaccin est resté obligatoire en France jusqu’en 1982. Or, chaque année, deux cents à quatre cents encéphalites vaccinales ont touché des enfants qui en sont morts ou sont restés handicapés. Mais personne n’est ni coupable ni responsable, et personne n’en sera jamais puni…
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Dernière mise à jour le : 04 mars 2006.