Serres le 17 octobre 2006
Les Présidents des Français Progressistes
Ferme de Saumane
05700 Serres
à
Madame Ségolène Royal et Monsieur Nicolas Sarkozy
Présidents
Objet : Sur votre candidature à la Présidence de la République
Madame, Monsieur,
Bien que je ne suive pas spécialement les prémices de cette élection je crois savoir que vous vous démenez fort afin d'obtenir de vos " supporters " le titre envié de candidat à la candidature. La publicité est un élément primordial et je ne saurais vous désavouer sur ce plan là. La Presse est là, aux ordres; au plus fort la guirlande.
Il est cependant élémentaire que vous sachiez — vous-mêmes et les citoyens, qu'avant d'intenter une action pour votre propre gloire ou votre légitime fierté — qu'il est naturellement plus humain, politique, social et altruiste que, pour débuter une telle campagne il aurait été beaucoup plus circonstancié que vous vous préoccupassiez, quelques mois à l'avance, des doléances et désirs exacerbés des Français. Cette attention aurait fortement augmenté votre escarcelle face à l'adversaire.
En effet, si vos études vous ont permis non seulement de jongler avec les discours mais engranger un suffisant dogmatisme, vos professeurs ont oublié de vous parer de bon sens et d'humanisme sincères, choses à l'heure actuelle, fort rares mais dont vous ne devriez pas être dépourvus.
Pour ma part pétri d'une manière originale, hier courante, d'envisager les problèmes, donc de réfléchir tout en permettant aux protagonistes de me confier leurs avis, je viens vous faire part de quelques exemples qui en diront long à tout citoyen loin du pain et du cirque.
Vous savez, tout comme moi, ou bien nous ne pourrions qu'en désespérer que notre ami Philippe Seguin, qui n'a rien d'un trublion, a bien vu la crise économique qui menace notre pays.
" Il s'est exprimé de la sorte aux dires de Jean Mathieu : …Et nous devons concevoir pour cette société nouvelle une organisation qui satisfasse à trois critères fondamentaux : donner à chacun un revenu, l'insérer socialement, lui garantir l'accès à la dignité. Un changement radical est inévitable. Il est clairement annoncé…. "
Alors que nous sommes dans un crise majeure — bien dénoncée par Jérémy Rifkin dans " La fin du travail ", crise spécifiquement française mis à jour par Jean Roux Commissaire aux comptes " La grande braderie du Patrimoine public des français ", ou bien encore, plus spécifiquement branchée sur de réelles critiques sur les retraites, le livre du Dr Gérard Maudrux " Retraites le mensonge permanent "— vous n'avez même pas la ressource d'avertir les Français, désirant les laisser dans une fausse quiétude, une douce torpeur malgré les évènements.
Concrètement qu'avez- vous prévu afin de donner à manger à vos électeurs alors que les machines les plus sophistiquées ravissent la place aux ouvriers et " consomment leurs salaires "?
Que prévoyez- vous lorsque les marins pêcheurs seront, en partie immobilisés dans le port , freinés par les quotas poissonniers européens ?
Comment envisager de donner du travail à chacun, aux jeunes en particulier, alors que les fermiers, agriculteurs et éleveurs disparaissent comme peau de chagrin et sont considérés comme des industriels et non comme des citoyens très honorables qui produisaient naguère des produits sains et vitaminés dans une relative quiétude ?
Demeurons – en là amis Présidents car la coupe est pleine d'incohérences, de gabegies, d'inepties de recherche d'un profit qui n'est plus de ce siècle. Serait-ce déraisonnable, de changer notre fusil d'épaule en démontrant aux princes de la finance qui vous gouvernent que donner à tous, en contrepartie d'un travail parfois non productif mais nécessaire, n'est pas précisément politique mais une simple logique qui évitera une guerre civile. Laissez – là votre candidature et parez au plus pressé.
Si les Français ont du bon sens, ils vous inviteront de même à vous préoccuper de leur sort avant que vous ne montiez au Capitole.
A bon entendeur, chers Présidents.