ADED.BP 83 – Livry-Gargan
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Relu et approfondi par : www.unioncandidatsemergents.org/
Bulletin de LIAISON
N°33 Premier trimestre 2007
Un futur programmé … à réformer rapidement
Dès les premières pages des manuels de mathématiques financières on trouve généralement une formule toute simple, c’est celle du calcul de l’intérêt simple :
C x t x n
i = --------------
100
dans laquelle i est le montant des intérêts, C le capital emprunté, t le taux d’intérêt, n la durée du crédit en années.
Cette formule s’applique parfaitement dans le cas d’un particulier parce que toutes les valeurs sont limitées. Le crédit a un début et une fin.
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Par contre, si nous voulons appliquer cette formule à la collectivité nationale
i est le total des intérêts, C le total du capital emprunté ou l’encours de crédit ou masse monétaire,
t le taux d’intérêt moyen, n la durée du crédit en années.
Le Crédit collectif est bien la masse monétaire : total des comptes à vue + les pièces et billets détenus par les particuliers.
Nous nous apercevons que cette formule nous fournit de précieuses informations.
Le crédit collectif ne peut avoir de fin parce que l’argent pour rembourser est insuffisant et que si nous voulions rembourser notre dette il y aurait un effondrement total de l’économie, n est alors illimité. Mais si n est illimité la formule nous montre que i est également illimité, et si i est illimité, c’est la banqueroute assurée pour l’Etat et la société civile.
Aperçu sur des chiffres concrets, à peu de chose près réels :
Le capital dû par la France aux banques est de : 500 milliards d’€ (augmenté de 50 milliards € en 2006 chiffres arrondis … communiqué par l’ADED).
A ce destin tragique une autre alternative non moins tragique est possible, si le taux d’intérêt moyen t tombe à zéro, alors ce sont les banques qui sont privées de revenus et mises en faillite.
C’est ce qui s’est passé au Japon où l’endettement public est de 160% alors qu’il est de 66% en France. Poussé dans ses limites le système de création monétaire par endettement a sauté. Au cours d’une opération pudiquement appelée « assouplissement quantitatif » la banque centrale du Japon (Boj) a refinancé à fond perdu les banques privées avec de la monnaie permanente qui ne pourra plus être remboursée. Le taux d’intérêt à zéro rend tout remboursement impossible. Le versement abondant d’argent public aux banques privées (en situation de faillite) constitue un détournement de fonds, mais la finance japonaise étant seule à connaître la règle du jeu peut agir selon son bon plaisir. Quant au peuple japonais, il reste avec sa dette astronomique sur le dos et subit les rigueurs d’une économie anémiée. Plusieurs générations de japonais seront sacrifiées avant que le volume de monnaie permanente soit suffisant pour relancer l’économie (cela d'ailleurs peut- il être possible ? pour nous candidats assurément pas). Ce scénario exerce ses ravages dans la discrétion pendant une longue période et il est plus redoutable qu’un krach qui aurait au moins l’avantage d’aider à poser les bonnes questions.
Ainsi, dans le cadre du système monétaire actuel, la démonstration mathématique est faite que notre futur est programmé. Nous aurons droit, soit à un krach comme en Argentine, soit à une longue et douloureuse maladie comme au Japon. La seule solution pour échapper à ces joyeuses perspectives est que la création monétaire soit confiée exclusivement à l’Institut d’émission. Mais, pour nos maîtres à penser, cette solution serait-elle trop simple ou trop évidente pour mériter quelque considération ?
Durant la période où l'endettement atteint 160%, les gens ne veulent plus s'endetter davantage. Durant cette période l'Etat et citoyens continuent à rembourser la dette.
En conséquence pour rembourser la masse monétaire diminue et le pays est en pleine récession. La misère s'installe, chômage etc., la récession s'éternise. Si les économistes s'étonnent que le Japon ne redémarre plus, nous simples citoyens savons que c’est bien normal dans cette Economie de dupes.
Extrapolons, pour comprendre le problème, sur le plan familial : l'homme travaille, la femme s'endette !! (Ou le contraire), donc l'homme ou la femme va devoir travailler davantage. Or travailler davantage est presque impossible, vu le contexte économique !
La machine a remplacé l’homme, et tout travail d’entretien, de gardiennage, d’aide à la collectivité, non productif en général, n’a pas les faveurs de notre Economie de profit.
C'est bien pour cela que lorsque Sarkozy nous demande de travailler beaucoup plus et plus longtemps il nous prend pour des enfants de chœur, ou bien il se fait, lui aussi, gruger par nos petits banquiers saprophytes. Ceci explique qu’il nous faut une profonde réforme économique dont se réclament les candidats émergents : www.unioncandidatsemergents.org/
Le citoyen appréciera.
Les paragraphes en violet ont été rajoutés par le Bureau du PFP.