" La décomposition des nations européennes". P. Hillard Après lecture.
Quelle Europe construit-on actuellement ? On s’oriente insensiblement vers un État fédéral de régions définies ethniquement, au détriment des Etats nations à l’exception de l’Allemagne. En effet, alors que ce système conduit au démantèlement de tous ses partenaires, l’Allemagne sort, quant à elle, agrandie et fortifiée par ce redécoupage. Ce processus était préconisé par les "pangermanistes" depuis la fin du XIXe siècle.
Six ans après sa parution, cette seconde édition, mise à jour, confirme et complète le diagnostic initial : la décomposition des Etats nations d'Europe s'accélère. Elle est maintenant irréversible depuis la mise en place du traité de Lisbonne, en opposition ouverte avec les volontés populaires clairement exprimées... quand elles ont pu l'être ! La prochaine étape qui commence sous nos yeux sera le franchissement décisif de la mise sous tutelle avec l'instauration d'un gouvernement économique européen à l'occasion des risques d'implosion de la Grèce, de l'Espagne et du Portugal.
René Montgranier, auteur de la Taxe automatique sur les mouvements de fonds, livre sur le site http://daudon.free.fr, s'exprime ainsi page 36 de ce livre : " La théorie du libéralisme mondial, sans barrières douanières relève de l'escroquerie intellectuelle. Le libéralisme généralisé est un piège qui soumet, au capitalisme apatride, tous les peuples de la planète quel que soit leur degré de développement économique et social. L'argument selon lequel nous sommes tenus moralement à développer les pays pauvres est une tromperie. Nous n'avons pas obligation de ruiner nos populations pour développer ce qui ne peut l'être. C'est le cas des pays où la population s'accroît de plusieurs millions d'êtres par an. On ne fait pas l'union sans protection, pas d'être vivant sans enveloppe extérieure. Il n'y a pas de vie sans structure, sans organisation. On ne fait pas l'union dans la confusion. Si nous sommes entrés en union monétaire, nous ne sommes pas entrés en union économique".
A la lecture d'un des livres de P. Hilliard "La décomposition des nations européennes" notre bon sens nous pousse à poser la question suivante : pourquoi parler de fragmenter les Etats en favorisant le régionalisme (affaiblissement de la nation) sans que soit évoquées les relations entre ces mêmes régions, relations en vue d'assurer l'autonomie économique, sociale, politique ? S'il est raisonnable que chaque secteur (surtout agricole) tisse la toile de survie des habitants d'une région, il semble manifeste que la liberté d'agir de chaque producteur soit cependant reliée à l'assurance d'obtenir des produits sains, sur des sols équilibrés. Le commerce moderne, en période d'abondance, ne se rattache plus aux lois de l'offre et de la demande. Il n'est plus dans l'optique de chacun de faire du profit, mais de répartir les multiples productions. En haut de la pyramide les corps comptables (divers) critiques capables de pallier aux imprévus, erreurs diverses ou réorientation en accord avec les producteurs.
Les vrais acteurs de la politique mondiale ne sont pas des quelconques oligarchies, même anglo-saxonne, mais bien tous les producteurs de base, dans une liberté de manœuvre complète, à condition de respecter les règles nécessaires à la survie, l'indépendance dans un fédéralisme constructif et répartiteur.
Nous n'avons pas besoin de société, même Fabienne (Fabian Society) pas besoin de banquiers pour émettre de la monnaie, mais d'un Etat, non centralisateur, agissant en concertation avec l'ensemble des citoyens, compte tenu que nous sommes, je le répète, en économie d'abondance avec deux seuls problèmes majeurs : la production respectueuse et sa répartition grâce à un émission monétaire nationale gratuite.
En 1750, contrairement à la situation anglaise, dans les 13 colonies anglaises (Nouvelle Angleterre), il n'y avait pas un seul chômeur, mendiant ou vagabond. Ce phénomène grâce à l'émission sans intérêt de monnaie de papier (Colonial Scrip), ce système permettant de contrôler le pouvoir d'achat en circulation, n'engendrant pas de dette publique.
Ces dispositions alertèrent le Parlement britannique qui vota dans la foulée une loi interdisant aux colonies de se servir de leur monnaie de papier. Un an après la promulgation de cette loi, les rues des villes de la Nouvelle-Angleterre étaient envahies de mendiants et chômeurs. Cette pauvreté provoquée fut la vraie cause de la guerre d'indépendance.
J'espère que nos concitoyens comprendront sans difficulté ces abus de pouvoir d'une part et de l'autre, que la richesse d'un pays découle d'un élan industrieux de chacun. La monnaie n'étant qu'un procédé peu coûteux facilitant les échanges et la répartition des biens produits par toute une société. Il paraît sain de ne pas céder aux manœuvres politiques des nantis. Notre succès dépend de notre union !
Serres le 29 novembre 2010