Maires amis communiquez ce document à vos agriculteurs, industriels, personnel des services ils vous sauront gré de cette information CAPITALE.
Appel à réflexion à tous nos agriculteurs nourriciers.
Depuis vingt-cinq ans je réclame de meilleures conditions de vie pour nos agriculteurs, victimes de l'Economie de marché. Mes contacts verbaux et rapprochés avec plusieurs Economistes et le monde agricole me donnent aujourd'hui raison.
Non seulement obtenir pour les Français le pouvoir d'initier, les lois ou de les désapprouver, mais de leur permettre, examinez la deuxième partie de ce document, d'envisager leur avenir avec beaucoup plus d'assurance.
Ne point partir de la formule : c'est bien l'ensemble des agriculteurs qui permet notre survie et oublier financièrement ceux qui respectent, nature et êtres vivants, montre bien l'ingratitude de nos élus laissant la majeure partie des agriculteurs, industriels et services dans l'endettement permanent.
Voici une donne géopolitique que vous, syndicats agricoles, devriez étudier.
Si la nouvelle politique agricole commune met fin à l'intensification à outrance des procédés industriels agricoles et donc de ses excédents, les marchés ne se maintiendront que s'ils sont protégés d'importations à bas prix de pays où les conditions de production et d'élevage n'ont rien à voir avec les nôtres. La position européenne pour défendre la "préférence communautaire" sera d'autant plus forte que l'Europe renoncera à toute subvention directe ou déguisée de ses exportations, y compris les primes du premier pilier de la PAC, même conditionnées. Aux dernières nouvelles l'Europe a bien compris le problème et en discutera fermement avec l'OMC. [Entretien du 4 janvier 2011, par téléphone entre J. Daudon et A. Pochon, très écouté à Bruxelles, auteur du livre "Le scandale de l'agriculture folle". Edts du Rocher].
La protection du marché européen ne concerne pas, seulement, que l'agriculture. Sans droits de douane, pour les produits industriels chinois et les services indiens, des pans entiers de l'économie de nos pays industrialisés s'effondreront. Le slogan de "l'Europe passoire" martelé lors de la campagne du référendum 2005 a été déterminant dans le rejet par la France (hélas anticonstitutionnellement désavoué).du projet de traité constitutionnel européen. Au droit des peuples à se nourrir eux-mêmes, s'ajoute le droit des peuples au partage du travail pour tous.
L'Europe devrait annoncer fermement la couleur à l'Organisation Mondiale du Commerce. Nous renonçons à toute aide agricole, industrielle et des services parce que ces aides directes ou déguisées sont des distorsions de concurrence. Elles sont injustes et amorales parce qu'elles bloquent le développement des pays pauvres (blé, riz, coton subventionnés ruinent les paysans africains).
En contrepartie, nous exigeons d'avoir le droit de protéger l'agriculture, l'industrie et nos services en appliquant (comme cela s'est toujours fait) des droits de douane. La distinction entre les subventions aux exportations et les freins aux importations à bas prix; les premières doivent être condamnées, les seconds admis.
Nous devons sortir l'ensemble de la planète du sous développement et de la misère. Les pays riches doivent aider les pays pauvres sans briser leur propre économie. Prétendre, comme la majorité des économistes, que l'ouverture des frontières, la globalisation, débouchera sur le progrès pour tous, n'est qu'une dangereuse illusion qui aboutira au chaos généralisé. Il faudra 50 ans pour que les salaires chinois atteignent la parité avec les nôtres.
Il est urgent de pousser au basculement des droits de douane perçus sur les importations dans un fond de développement qui servirait à aider les pays pauvres de la planète pour s'équiper et se développer. Voies de communications, adduction d'eau, plantations multiples pour bloquer l'avancée des déserts, panneaux solaires, écoles, centres d'informations dans tous les domaines pour les adultes (abandon de tout produit chimique et la plupart des plastiques) et tenter d'enrayer la progression démographique mettant leurs propres développements en péril. Ainsi d'une pierre deux coups : protéger l'économie des pays développés tout en aidant celle des pays pauvres.
Cette idée sera vraisemblablement soumise à l'OMC.
P-S Je demande aux responsables des syndicats agricoles que je contacte par cet email, vu l'importance de ce document, de bien vouloir me donner leur sentiment. Se liguer pour vous épauler ne serait pas la meilleure des choses pour mon fils et vous tous ?
Jacques Daudon