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Dernière mise à jour le : 23 janvier 2011
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L'Economie de partage
Constatation
L'Economie, c'est bien par définition la redistribution des biens produits par les actifs sur tous les citoyens. Comment accepter, par pur bon sens, que se mêlent à cette dernière l'actionnariat actuel et qui plus est la spéculation. Comme si nous étions capables de manger des titres, des actions dans la mesure où la production de consommation s'arrêterait causée par la ruine des paysans, artisans, industriels ! Cocasse mais de bon sens .
N'étant plus dans une économie de rareté, mais bien d'abondance des biens, l'Economie de marché dont le moteur principal est le profit ne tire plus de bénéfices de ce système dépassé. La loi de capitalisation de l'argent et loi du marché, sous la contrainte de la concurrence (alimentation, biens, services) exigent le rendement financier maximal du capital investi contraignant tous les employeurs à supprimer l'être humain par les machines et la robotique. Les produits dont beaucoup à bas prix, ne devraient pas avoir de problème d'écoulement. Pourtant !
Le paradoxe le plus notable de cette situation apparaît entre le volume des biens produits toujours plus nombreux et la mise au chômage toujours plus important des agriculteurs en général, ouvriers, techniciens, vendeurs. Comment alors écouler la production si les salaires diminuent ou sont remplacés par des allocations moindres venues des budgets publics qui ne peuvent exister que parce que l'Etat ponctionne les entreprises et les citoyens qui verront leurs bénéfices ou leurs pécules fondre comme neige au soleil.
Ces constatations que le citoyen peut largement comprendre et même imaginer s'élargissent en négatif sur les faits suivants : tout ce qui n'est pas rentable est abandonné par le Marché et transmis à l'Etat. Des pans entiers de l'économie sont ainsi sacrifiés. En somme, l'Economie de Marché malgré ses réajustements successifs pour produire plus au meilleur prix trouve de moins en moins de preneurs et n'écoule plus sa production. Il n'est pas logique de perturber cette abondance relative qui profiterait à tous mais bien de repenser le problème en sortant d'un système moribond puisque sans profit. Il n'a plus sa raison de vivre. Les Banques sont en partie largement responsables.
Théorie et principes nouveaux
Simplifions, afin de mieux comprendre.
D'une part les producteurs multiples et variés de biens indispensables à la survie, de l'autre tous les citoyens consommateurs. La valeur de la production globale française est facilement estimable par des services adéquats (Trésor Public et pourquoi pas les Banques). La banque d'Etat a toujours été capable de mettre en service la monnaie gratuite nécessaire à l'épuisement de la production par les citoyens. Pas d'inflation. Lorsque l'argent nécessaire aux échanges disparaît, les produits sont vendus.
Si les besoins essentiels sont évalués, si les producteurs de ces besoins sont recensés, tenus seraient les agriculteurs, éleveurs, arboriculteurs, maraîchers à une production fonction du secteur géographique, de la superficie, de la richesse des terres. Les intermédiaires de ces ventes seraient compris dans les échanges (commerçants et services).
Les organismes d'Etat devraient être capables de répartir cette production entre les divers acteurs (paysans, éleveurs, transformateurs [industriels], ouvriers, techniciens et ingénieurs. Les problèmes liés à la production, en particulier le financement de la production doit — si cette production est utile, donc commercialisable — être complètement assurée. Rien n'empêche l'Etat de procurer à chaque producteur les bons d'achats nécessaires à l'obtention des matières premières. Avance faite avec remboursement lorsque les transformateurs, éleveurs, paysans etc. auront livré leurs marchandises payées à réception.
Ce système a bien été employé par l'économie allemande et suédoise dans les années 30 : "Les traites de création du travail" du Dr Hjalmar Schatcht page 219 à 226 du livre de Gaston Puel "Pourquoi la pauvreté quand les produits abondent".
"Le producteur n'est plus obligé, alors, de faire des avances de capitaux ou de recourir au service de prêteurs exigeants. Il paie ses dettes quand il a livré sa marchandise et en a reçu le prix un peu comme le font aujourd'hui les hypermarchés.
Le procédé est simple dans sa technique. L'entreprise, qui exécute des commandes, règle ses fournisseurs et son personnel avec des traites escomptables, acceptées par l'organisme de crédit habilité. Ces traites, habituellement à échéance de trois mois, sont renouvelables. Si celles-ci comporte des frais — relativement faibles — ils s'ajoutent à chaque échéance au montant primitif.
C'est l'acheminement vers le crédit gratuit selon les vues de Proudhon de "l'Economie Franche". Qu'il soit avec ou sans intérêt le crédit, en effet, équivaut dans tous les cas à une création de monnaie. Pour que le crédit ne se traduise pas par une pure inflation monétaire, il faut que la production suive et se vende. Le crédit le plus coûteux ne diffère en rien sur ce point du crédit gratuit. En revanche, l'intérêt des emprunts constitue pour les entreprises une lourde charge engendrant l'ascension des prix par le jeu des pourcentages successifs liés à l'importance des sommes engagées.
Problèmes liés aux acteurs économiques
S'il semble relativement simple de répartir une production des besoins vitaux, surtout sur les fonctionnaires et professions libérales, [cette répartition devrait se faire convenablement sur tous les acteurs économiques (industries et personnels, divers producteurs en agriculture en général, artisans et commerçants, services divers, etc.)] La rentabilisation d'un commerce, d'une entreprise ou de l'artisanat en général est à régler dans la foulée. Formulé simplement, il est indispensable que ces acteurs puissent posséder, par leur travail, les fonds nécessaires à leurs équipements, modernisation, transformations, etc.
Essai d'analyse
Un artisan, un paysan, un homme des services (station de ski) n'auront aucun problème si d'aventure un facteur paralysait leur travail professionnel (incendie, mauvaise récolte, manque de neige) puisque nous serions dans cette économie de redistribution. Caprices de la nature ne frappent qu'en certains endroits. Par contre comment agir d'une manière comptable afin qu'ils soient toujours en mesure (artisan, commerçant) d'avoir les fonds nécessaires à l'entretien de leur établissement ?
Après réflexions, il semble logique qu'il serait bon d'estimer chaque année les sommes nécessaires à l'achat des produits premiers, l'entretien des matériels, des locaux propres à l'exploitation. Ceci fait, comptabiliser le global de ses interventions (factures) lui laissant la différence en numéraires entre la somme de ses factures réglées par la clientèle et les interventions de tous ordres pour l'entretien des locaux, l'achat de divers matériels et matière première. L'estimation sérieuse garantissant la bonne gestion de l'atelier ou de la ferme. Cette comptabilité servirait aussi lors de sinistres éventuels. On doit pouvoir extrapoler sans trop de problème sur le commerçant.
En résumé, il semble que la solution donnée par cette économie de partage même si elle paraît succincte devrait s'adapter à cette production d'abondance et non productiviste tout azimut, incohérente, non respectueuse de la nature, où doivent rester seuls les produits utiles, nécessaires à la survie du genre humain.
N-B. Par pur bon sens, dans une économie de partage il ne devrait plus être question de loi de marché. Pourquoi ? Parce que dans cette économie d'abondance raisonnée et raisonnable l'excès tout comme une relative pénurie sont dus soit à des erreurs d'évaluations, soit à des problèmes météorologiques naturels. Sans ces phénomènes difficiles à prévoir, sur un plan général, les perspectives sont donc évaluées, enregistrées, retransmises et appliquées, conformément à une planification qui reste la maîtrise des producteurs en fonction de leurs surfaces, de la richesse des terres, du personnel [équilibre des moyens dans une production respectueuse de tout et de tous].
Pourquoi une loi de marché qui de surplus encouragerait la spéculation sans oublier qu'il n'y a plus ni abondance, ni pénurie réelle.
Si des erreurs, des omissions, de mauvaises visions de l'auteur (simple citoyen) peuvent se retrouver dans le texte, il n'en demeure pas moins que ce dernier a eu la force d'essayer de comprendre et tenter de résoudre théoriquement le problème.
Fait à Serres le 31 octobre 2010
Economie de Partage