La perméabilisation accrue de la barrière hémato-méningée
Une étude réalisée par le scientifique finlandais Darius Leszczynski et publiée dans le journal « Differentiation » a montré que plusieurs centaines d’agents chimiques opérant dans une certaine catégorie de cellules cérébrales pouvaient être altérées par une émission très faible de type téléphone mobile.
Normalement, la barrière hémato-méningée permet de maintenir en dehors du cerveau les toxines et les micro-organismes circulant dans le sang. Mais le Pr. Leszczynski a découvert qu’à la limite légale des radiations émises par le téléphone mobile, une protéine de la barrière hémato-méningée, appelée HSP27, perdait sa capacité à protéger les cellules cérébrales des poisons présents dans le sang qui pénètrent alors dans le cerveau. Ces HSP dénaturées sont ainsi impliquées dans les maladies auto-immunes, les maladies infectieuses, la virulence microbienne ainsi que probablement dans les maladies à prion correspondant à des protéines mutantes évoluées comme l’a montré le biomathématicien Jean-Claude Pérez.
Les REMP ont également « la capacité d’augmenter sérieusement la toxicité des poisons nucléaires, des cytotoxiques et de tous les produits chimiques potentiellement toxiques ». L’altération du transport des ions calcium à travers la membrane cellulaire, ainsi que la concentration en calcium libre, jouent un rôle vital dans le cerveau et peuvent affecter à leur tour la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique. On a également démontré que la concentration en ornithine-décarboxylase, un enzyme susceptible de jouer un rôle dans le niveau de cette perméabilité, peut être affectée par l'exposition à des champs magnétiques ELF. (réf : Cindy Duehring, "EMFs Can Increase Chemical Uptake in the Brain", "Medical and Legal Briefs" (sept.- oct. 1995)
Les effets des radio fréquences sur les fonctions du cerveau et sur l'ADN
En 1992, le rapport de l'Organisation Mondiale de la Santé, ("Environmental Health Criteria 137 : Electromagnetic Fields",) reconnaît que : « On a constaté des modifications dans l'électroencéphalogramme de chats et de lapins, dans la mobilité du calcium dans les tissus encéphaliques in vitro et in vivo, dans la cytotoxicité des lymphocytes in vitro et dans l'activité in vivo d'un enzyme impliqué dans la croissance et la division cellulaire. »
Concluant une étude des caractéristiques physiques des micro-ondes dans leur interaction avec la matière, le Pr Neil Cherry, spécialiste en physique des états solides et en physique de l'atmosphère précise : "Il a été montré que les organes du corps (d'adultes ou d'enfants) dont les dimensions approchent la demi-longueur d'onde concernée (donc 16 à 17 cm pour les GSM) absorbent plus ces micro-ondes que des objets plus grands et que les micro-ondes changent l'orientation moléculaire de molécules asymétriques, et que maintes expériences sur des animaux montrent des effets biologiques dans l'encéphale ainsi que sur le niveau d'activité chimique des cellules."
Au cours d'une démonstration utilisant un téléphone cellulaire digital, le docteur von Klitzing remarqua que : "Des effets biologiques apparaissent dès que la densité de puissance atteint 0,1 microwatt/cm©˜. Quand j'expose une personne à un signal modulé à 217 Hz, typique d'une transmission par téléphone cellulaire digital, l'EEG présente un pic élevé dans la région des 10 Hz. L'EEG ne réagit qu'en présence d'une pulsation répétée constamment et ne réagit pas quand elle est variable. L'EEG manifeste des pics et des courbes, sous l'influence des transmissions digitales, qu'on n 'a jamais vus auparavant. Des pics non reconnaissables. Ce qui est surprenant, c'est que ces pics persistent un certain temps après la fin de l'exposition... au moins quelques heures, parfois quelques jours, et même une semaine. »
Après s’être entretenu avec Von Klitzing, Neil Cherry ajoute : « L'hypothèse physique que nous discutons et testons actuellement est celle selon laquelle les micro-ondes transportent de l'énergie jusque dans les tissus du cerveau où la fréquence de modulation entre en résonance avec les rythmes alpha et beta du cerveau. Les résultats présentés dans le dernier article de von Klitzing vont dans le sens de cette hypothèse...".
L'interaction par résonance avec les structures intimes du cerveau représente un aspect essentiel de la pollution électromagnétique. Le phénomène est cependant plus général puisqu’il concerne également la structure intime de chaque cellule.
Il a été ainsi démontré que des radiations à des niveaux considérés habituellement comme inoffensifs, peuvent augmenter le nombre de rupture d’un brun d’ADN, de la prolifération de micro-noyaux cellulaires (étape pré-cancéreuse), favoriser la prolifération de micro-noyaux intracellulaires, l’activation d’au moins trois oncogènes importants de l’ADN et entraîner la surproduction de protéines de stress (HSP70), mécanismes intervenant dans le stress oxydatif et le processus cancéreux (CNRS Montpellier ; Dr R. Goodman, in Journal of cellular Biochemistry, vol 75, issue 3, 1999 et Vol 70, issue 3, 1998 ; vol 81 : p. 689-692, 2001)
Les perturbations de la sécrétion de la mélatonine Une fois produite la nuit, la mélatonine peut passer directement dans le courant sanguin grâce à sa capacité de traverser les membranes cellulaires et même pénétrer le noyau.
Dans le noyau cellulaire, la mélatonine joue un rôle dans la régulation de l'expression des gènes. La nuit, la production de mélatonine inonde notre corps, éliminant l'accumulation de radicaux libres au fur et à mesure de leur production, ce qui favorise la synthèse de l’ADN et le mécanisme des divisions cellulaires avec beaucoup moins de risques d'erreurs et permet ainsi la production de cellules de meilleure qualité. La mélatonine est ainsi probablement la protection cellulaire naturelle la plus efficace en tant qu'agent oncostatique.
La mélatonine diminue également la production d'œstrogènes dont l'imprégnation prolongée peut augmenter le risque de cancer du sein.
En raison de l’hypersensibilité électromagnétique de la glande pinéale, la sécrétion nocturne de la mélatonine peut être réduite, voire annulée par une densité de puissance aussi faible que 0,022 mW/cm2, ce permet une installation électrique défectueuse, un radio-réveil, une télévision, un téléphone portable ou un ordinateur.
La chute de la sécrétion à des expositions très faibles même de jour.
De nombreuses études scientifiques, in vitro et in vivo, renouvelées et parfaitement reproductibles, ont mises en évidence une réduction hautement significative des niveaux de production nocturne de mélatonine avec les champs électromagnétiques chez 60 travailleurs dans une manufacture finlandaise de vêtements
On mesura les champs magnétiques pour 2 types de machines utilisées dans l'usine. Les opérateurs furent divisés en 2 groupes, soit d'exposition intense, soit d'exposition faible selon le type de machine qu'ils utilisaient, avec des moyennes d'exposition supérieures ou inférieures à 10 milligauss. Des travailleurs non exposés servirent de témoins.
Les résultats démontrèrent des conséquences importantes de l'exposition aux champs magnétiques et de l'usage du tabac, sur le niveau de production nocturne de la mélatonine. On ne trouva pas de différences quant aux niveaux de production de la mélatonine entre les nuits de la semaine et les nuits du dimanche, ce qui indique que l'hypothétique suppression causée par l'exposition au champ magnétique devient chronique avec peu de réparation pendant le week-end (Microwave News, pp.3,4 Mar/Apr. 1997.)
Ce résultat confirme l'effet chronique de l'exposition au champ électrique mentionné dans les expériences sur le rat de Wilson et al. (1986) ; Wilson B.W., Chess E.K. and Anderson L.E. « 60 Hz Electric Field Effects on Pineal Melatonin Rhythms : Time Course and Onset of recovery » , Bioelectromagnetics, 7 : pp. 239-242 (1986).
« Les caractéristiques en intensité et en durée, des champs électromagnétiques semblent avoir une importance dans la suppression de la production de mélatonine. »(Burch JB, Reif JS, Noonan CW, Ichinose T, Bachand AM, Koleber TL, Yost MG.Department of Environmental and Radiological Health Sciences, Colorado State University, Fort Collins, CO 80523, USA.
Des employés de bureau qui utilisaient des écrans vidéo d'ordinateurs avaient une réduction significative de leurs niveaux de mélatonine en circulation après le cours d'une journée de travail, selon une étude du Dr.Bengt Arnetz de l'Institut Karolinska et du Dr. Mats Berg de l'hôpital Karolinska à Stockholm en Suède. Les mêmes variations n'apparaissaient pas les jours où ils étaient au bureau sans utiliser l'ordinateur. Selon ces chercheurs : « ceci suggère qu'il y a un impact direct de l'environnement électromagnétique des écrans sur le niveau de mélatonine. » (Microwaves : Dr.Bengt Arnetz de l'Institut Karolinska et du Dr. Mats Berg de l'hôpital Karolinska à Stockholm)
L’inhibition de la croissance de cellules humaines de cancer du sein par la mélatonine et inversement blocage de l’action oncostatique de la mélatonine
D’autres études ont démontré que la mélatonine est capable d’inhiber la croissance des cellules humaines de cancer du sein (MFC-7) en culture et qu’un champ magnétique de 12 mG à 60 Hz peut bloquer complètement l’action oncostatique de la mélatonine et du Tamoxifène, chimiothérapie efficace dans le cancer du sein (Réf : Harland J.D. et Liburdy R.P. - Laboratoire National Lawrence Berkeley - Université de Californie – Berkeley ; Blackman C.F., Benane S.G., House D.E. et Blanchard J.P. - Laboratoire National de Recherche sur la Santé et les Effets Environnementaux - Agence de Protection de l'Environnement (E.P.A..) - Etats-Unis).
Ces études, inquiétantes, qui n’ont pourtant pas été retenues par les autorités gouvernementales, ont été reproduites à l’identique dans leurs effets en associant les champs magnétiques aux écrans vidéo d’ordinateur de 12 mG et dans une proportion moindre à 2mG (Réf : Afzal S.M.J. – Liburdy R.P., du Laboratoire National de Berkeley - Université de Californie – USA.
L’accroissement du cancer du sein sous exposition professionnelle aux ordinateurs.
Après avoir constaté un accroissement de 43 % du taux de cancers du sein chez les femmes qui avaient de fortes expositions professionnelles aux champs magnétiques, notamment celles qui travaillaient avec les ordinateurs, le Dr P.Coogan déclara que : Dans une, « Cette étude conduit à penser que les champs électromagnétiques pourraient avoir une influence sur le cancer du sein » (interview accordée au journal Microwave News (Patricia Coogan, Université de Boston).
Au vu de ces études, spécialement celle de Liburdy et Harland, sur l'inhibition par les champs à très basse fréquences de l'action de la mélatonine et du Tamoxifène sur la prolifération des cellules tumorales du sein MCF-7 (étude des paramètres de ces champs) qui démontrèrent qu'un champ magnétique de 12 mG peut réduire significativement l'action inhibitrice de croissance exercée par la mélatonine et par le Tamoxifène, les expositions aux champs électromagnétiques devraient être incluses à titre de cofacteur possible dans l'étude internationale sur le cancer du sein.
Puisque les femmes atteintes de cancer du sein présentaient des niveaux d'accroissement nocturne de la mélatonine plus bas que les femmes du groupe témoin, il serait souhaitable, comme le recommandait déjà R.G Stevens, en 1987, d'effectuer des mesures réelles des niveaux de mélatonine chez les sujets prédisposés au cancer du sein. (Stevens R.G., Davis S., Thomas D.B., Anderson L.E., Wilson B.W. « Electric Power, Pineal Function and the Risk of Breast Cancer : a hypothesis », FASEB J. 6 : pp. 853-860 (1992).
Pour conclure
La véritable prévention passe par le réajustement du seuil d’exposition autorisé aux radiations électromagnétiques à 2 milliG au lieu des 1 000 mG fixés par la CEE et la plupart des autorités occidentales à l’exception de la Suisse, de la Russie ou de la Chine chez lesquelles le seuil se situe respectivement à 1mG, 5 et 10 mG.
La logique scientifique, indépendante de toute pression, devrait imposer dans les études épidémiologiques des risques de cancer du sein – comme des autres cancers - la mesure des niveaux de mélatonine et la recherche des expositions aux champs à extrêmement basse fréquence.
Se basant sur plusieurs études épidémiologiques dans lesquelles une augmentation de fréquence des cancers fut constatée chez les sujets habitant ou travaillant dans un environnement de champs électromagnétiques artificiels, le professeur Russel Reiter avait d’ailleurs ainsi conclu : « La réduction du taux nocturne de mélatonine augmente la vulnérabilité de la cellule vis-à-vis des altérations dues aux agents carcinogènes. Ainsi, si l'exposition aux champs électromagnétiques artificiels accroît le taux des cancers chez l'homme, un mécanisme plausible pourrait impliquer une réduction du taux de mélatonine, celle-ci étant une conséquence de telles expositions. (…)
Le Pr Reiter élargissait même l’enquête en ajoutant que : « Les épidémiologistes devraient rechercher d'autres conséquences possibles telles que les dépressions, la fatigue, la mauvaise qualité du sommeil, les sensations chroniques de décalage horaire, les perturbations endocriniennes et d'autres symptômes ; tous pourraient résulter d'un rythme chroniquement bas du taux de mélatonine ». (Reiter R.J., « Melatonin Suppression by Static and Extremely Low Frequency Electromagnetic Fields : Relationship to the Reported increased incidence of cancer », Reviews on Environmental Health, 10 (3-4) : pp.171-186 (1994)
Dr Marc Vercoutère
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