LA REFORME DES MOYENS DE PAIEMENT
Nous vivons une époque où une interdiction légale abstraite est totalement inefficace. Même si elle est théoriquement sanctionnée d'amendes lourdes. La morale indispensable à toute communauté humaine est gravement compromise. Ceux qui pratiquent le travail au noir, le chômage multipliant ce phénomène, et surtout les trafiquants de tous bords, voient leurs pratiques favorisées par les moyens actuels de paiement, billets de banque et pièces. Ces derniers permettent des règlements clandestins, soit pour éviter l'impôt trop lourd, soit pour conclure de grosses affaires illégales voire criminelles.
Ce genre de pratiques s'est tellement développé qu'il n'y a pas d'autres moyens d'y remédier que de supprimer ces modalités de paiement. C'est plus radical que de faire après coup quelques procès. L'adoption de la T.A.M.F permettrait l'éradication de telles pratiques.
Serait-il tellement extraordinaire de supprimer l'usage du billet de banque? Son emploi est relativement récent : son cours forcé ne date, en France, que de 1848. Encore était-il convertible en monnaie métallique, convertibilité qui fut supprimée en 1878.
Ce fut à l'époque une mesure révolutionnaire. Remplacer l'or, l'argent et le bronze par des bouts de papier n'était pas du goût du public. La catastrophe monétaire des " assignats " et des " mandats " laissait encore de bien mauvais souvenirs cinquante ans après.
Mais l'accélération du développement économique multipliait les transferts de fonds et les espèces monétaires étaient insuffisantes en nombre et beaucoup trop encombrantes. Le billet de banque était une indispensable adaptation à la réalité économique.
Aujourd'hui nous nous trouvons devant une nécessité de même ampleur non seulement pour des raisons économiques mais aussi et surtout pour des problèmes sociaux dont la gravité n'est pas à démontrer. Le billet de banque permet actuellement tous les trafics illicites qui ne peuvent plus être contrôlés, ni par le fisc, ni par la police, même si l'on multipliait les effectifs.
La réalité sociale caractérisée par une immoralité généralisée, fait obligation de régler tout paiement par voie écrite, chèques, virements, cartes, avis de paiement, etc. Cette réforme est, à tout prendre, moins révolutionnaire que celle de 1848. Elle est d'ailleurs largement entrée dans les mœurs en France.
Depuis plus de vingt ans les Français ont compris que ces habitudes leur offraient plus de sécurité et leur simplifiait la vie. 95% de leurs paiements s'effectuent ainsi aujourd'hui. Tout indique qu'ils accepteraient, comme ils l'ont accepté en 1979 la suppression de l'endos et du chèque au porteur, la suppression du billet de banque français et étranger sur le territoire national.
Cette suppression aurait des conséquences de toute première importance. Outre l'impossibilité de tourner l'application de la TAMF, elle apporterait les garanties suivantes :
¾ la suppression des risques entraînés par la malpropreté des billets,
¾ la suppression de la fausse - monnaie,
¾ l'impossibilité de transferts publics illicites de sommes importantes,
¾ la suppression du travail au noir,
¾ l'impossibilité de rémunérer le travail des immigrés clandestins,
¾ le blocus des circuits de drogue,
¾ la surveillance étroite des trafics maffieux,
¾ le contrôle des subventions — en particulier d'origine étrangère — aux mouvements activistes, à certaines sectes et associations douteuses, aux organisations irrédentistes et terroristes, aux services secrets étrangers.
En bref, l'application de cette mesure donnerait un grand coup d'arrêt à toutes les activités clandestines. Elle assurerait un assainissement général et sécurisant de notre communauté sans soulever d'interminables débats et contestations juridico - politiques.
TOUT CELA EN VERTU DU PRINCIPE QUE LA SUPPRESSION DES CAUSES ET DES MOYENS EST PLUS RADICALE QUE LA REPRESSION DES EFFETS.
Nota : Il va de soi que tous ceux qui s'opposeraient à cette décision se feraient les complices des tricheurs, des voleurs et de toutes les maffias.
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Dernière mise à jour le : 04 mars 2006.