PEDAGOGIE SACREE! OU SONT PASSES NOS HUSSARDS DE LA REPUBLIQUE ?
Avant-propos au Conte
Afin d'être le mieux compris possible il m'apparaît approprié de vous informer que j'emploierai des symboles inhabituels. Lorsque vous prononcez une consonne, le b par exemple on entend bé. Lorsque vous apprenez la méthode syllabique on ne vous fait pas dire bé mais bien, au départ, b on entend alors be.
Vous voici averti ; en route pour un conte moderne court, mais oh, combien! riche d'enseignements importants, indispensables. Impératif non appliqué par nos hussards modernes pour le bien de cette future France qui nous remplacera.
"L'enfant que le Père qualifiait de sot."
Autour des années 2000 — au moment où une méthode destructrice dite "globale" disparaissait déconsidérée pour ne pas avoir rempli son contrat, laissant dans le trouble nos chers petits successeurs — dans un petit village, là où les corbeaux portent les lettres, un père désabusé, marri, amer vouait aux gémonies sa progéniture, son fils de 7 ans incapable, disait-il, de traduire par écrit les syllabes simples qu'il lui dictait.
Inattentif, semeur de troubles dans la classe ! Le père semblait certain d'un avenir passable pour cet enfant, qui pourtant respirait la joie de vivre, la malice, une grande faculté d'adaptation face aux problèmes qui se présentaient à lui. Une seule ombre au tableau, une instabilité redoutable, une incompréhension totale à la traduction sur papier de mots prononcés par papa …ou maman.
L'affaire en était là, lorsqu'un jour les maîtres des lieux s'ouvrirent au conteur.
Leurs visages offrant l'un des meilleurs "lamentos" que l'auteur ait jamais pu découvrir souligné pourtant par une compréhensible révolte génitrice; on est fier de ses gosses ! Ils expliquèrent à leur connaissance, ancien pédagogue, le problème. Qui aime bien châtie bien! Ceci donnant à peu prés cela :
- << Il sème la zizanie dans sa classe, à la maison idem, la seule solution, la rouste ! Ah, le bougre, il fait ce qu'il veut! Il est pourtant capable de rester, des heures durant, devant un jeu de puzzle sans jamais s'arrêter et réussit à merveille!>>.
Il venait de permettre à leur interlocuteur, sans l'avoir compris eux-mêmes, que leur fils était loin d'être le dernier des imbéciles.
Tel était le contexte atténué par le fait que l'enfant ne présentait aucunement ni bleus ni meurtrissures, ni mélancolie. Un coup de pied, dosé, aux fesses, une gifle de maman …la main d'une femme, c'est si doux, n’a jamais fait de ces enfants des malheureux. Encore heureux pour ses parents que le fils n'ait pas été élevé dans une ferme où les animaux pullulaient, il n’auraient pas été au bout de leurs surprises.
Ce fut le cas quatre-vingt-dix ans plus tôt pour un enfant de la Haute Landes. Un peu le genre de celui dont nous nous préoccupons. Embarrassé, sans doute, par la question posée par sa maîtresse qui lui demandait son âge, précisons qu'il avait quatre ans et qu'il faisait six kilomètres de trajet à l'aller, en sabots, pour aller à l'école il s'exprima de la sorte :
- « Mademoiselle, je ne sais pas exactement mon âge, mais regardez moi aux dents vous verrez bien!».
Le confident prit l'affaire en main alla chercher la vieille méthode syllabique dont l'auteur, une sympathique et connue institutrice décédée vraisemblablement, avait permis dans une progression rigoureuse un apprentissage non chaotique empreint de sérénité et d'envie à aller de l’avant . En ligne de mire pour les enseignés de se payer rapidement, récompense suprême, tous les Tintin et Milou de la terre. Cet espoir, jamais déçu, car la préparation était remarquablement étudiée. Il n’y avait pratiquement pas d’échecs.
Lorsque l'enfant et la personne retraitée se firent face voici, à quelques mots près, ce que l'enfant entendit : « Dis-moi garçon, — il ouvrit le livre l’enfant devant l’enfant ne semblant pas se prêter à un cet éternel supplice — vois-tu ce mot : cri, prononce-le !».
La réponse, l’auteur ne se souvient pas parfaitement de ce que l’enfant bafouilla. Cependant, lorsque le "précepteur occasionnel" lui demanda comment il prononçait la consonne c, le gamin, lui répondit cé et non ce (petit q). Lorsqu'il réussit à lui faire comprendre que le petit c, au départ de l’apprentissage, se prononce ce et que cet artifice permet d'associer facilement c et r, à condition de prononcer re pour le r et non ère, l'enfant lia phonétiquement, sans difficulté cr, petit que + re, cela donne à l'oreille creu.
L'enfant venait de piger en quelques secondes. L'étude se poursuivit sans effort sur plus d'une bonne heure. Personne ne s'était lassé. A, be, que,de,eu,feu …(a,b,c,d,e,f) défilèrent dans l'étude puis s'imprégnèrent dans la mémoire. Le mécanisme était acquis, l'enfant allait, alors faire des progrès rapides.
La maman savait parfaitement que, lorsque une difficulté se présente à quiconque et qu'il n'est point possible de la résoudre, l'adulte demande conseil auprès d'une personne experte ; l'enfant, lui, la rejette car il n'a pas encore le réflexe de l'adulte. Si ce même adulte n'a point l'explication nécessaire à régler le problème, il confie la tâche à un autre ou se désintéresse de ce dernier ou finira par faire un pipi nerveux s’il s’entête.
Le conteur, dès son retour au domicile, appela l'Académie. Il fit part à l'Inspection de cette énorme erreur de la part des instituteurs. De prime abord le responsable prit de haut les doléances de ce citoyen peu ordinaire. Lorsqu'il apprit qu'il que son interlocuteur était gendre d'un Inspecteur d'Académie il se fit plus conciliant, prit des notes… bref accomplit son devoir de chef de file pédagogique.
Sans doute que ces justes remontrances serviront tous ces gamins que l'on bourre, à vomir, de dogmatismes et d'informations souvent inexactes ou tronquées, bidouillées par des historiens prenant leurs analyses faussées, puis leurs puissantes réflexions pour des réalités, transcrites puis enseignées.
Que l'école se resitue à la campagne, au milieux des chevaux, et divers animaux, matériel compris. On n'encaserne pas nos tendres rejetons. On les jette au bouillon….campagnard dans la verdure et le crottin ! Si le cheval se cabre ou rue ce n'est pas forcément parce qu'il se défend, il peut simplement vous manifester son contentement. Si le coq vous pique les pieds ne serait-ce pas par pur réflexe géniteur qui n'admet pas la concurrence ? …Bien que vous puissiez le dorloter dans vos bras, les yeux clos il savoure vos caresses.
Là, les hussards seront à pied d'oeuvre développant l'observation, la pose de questions pertinentes découlant de cette dernière. L'esprit critique de nos petits gars, qui en contact avec la vraie vie, sera capable dans ce long cheminement de franchir tout obstacle, par la réflexion, adolescents armés des bases nécessaires à la compréhension partielle ou complète de tout phénomène naturel ou d’ennuis matériels.
Les villes n'incitent pas véritablement aux développement des sens. Elles ne poussent pas l'enfant à développer ses dons, ne permet pas au corps de devenir robuste ne préparent pas à la vie, au sens de l'effort à cette fameuse faculté à s’adapter au milieu.
Bien que nous ne retrouvions l'expression, "Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front", que dans les livres saints la campagne, le monde rural ont acquis par la force des choses l’évidence : il n'y a rien de Biblique dans ces mots. Un principe dur mais impitoyable qui forge, endurcit, rend l'individu serein, paisible. Ce pense et agit au rythme ou paisse les vaches. Inutile d'aller plus vite que la croissance des plantes. N'avez-vous jamais entendu votre correspondant parisien au téléphone vous expédier, son nom? Une véritable mitraillette! La confusion des langues, non! L'incompréhension dans un même idiome par la vitesse due à la compétition économique.
Hussards de la République vous avez beaucoup à faire pour redresser la barre et obtenir de nos enfants que l'assiette soit parfaite tout autant sur le dos du cheval que dans l’apprentissage de la lecture.
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Dernière mise à jour le : 30 octobre 2006
LES HUSSARDS DE LA REPUBLIQUE
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Les chevaux, certes! Mais où sont les hussards?