CANCERS
LES FACTEURS DE RISQUES OUBLIÉS
Fléau de notre société moderne qui « fait vivre davantage de gens qu’il n’en tue » (adage attribué aux internes du service du Pr Schwarzenberg), le cancer a très vite attiré l’attention de nos gouvernements occidentaux. Après la création, il y a 50 ans en France, des Centres Anti-Cancéreux pour la prise en charge du cancer - contre les cancéreux (?) – et aujourd'hui dénommés Centres de Lutte Contre le Cancer, le président américain Richard Nixon déclarait la guerre au cancer en décembre 1971, proclamant que « dans 20 ans nous aurons vaincu le cancer ».
Un constat d’échec répété
Le cancer n’est toujours pas vaincu, loin s’en faut. En 1986, la mortalité liée au cancer avait augmentée de 25%. C’est du moins ce qui découlait d’une analyse des données épidémiologiques officielles, publiée dans le très sérieux New England Journal of Medecine, et dont la conclusion est sans appel : « trente-cinq années d'efforts intenses, centrés essentiellement sur l'amélioration des traitements, doivent être considérées comme un échec patent. Les résultats n'ont pas été ceux qu'on espérait. Nous pensons qu'il serait très riche d'enseignements d'entreprendre une analyse objective et argumentée des raisons de cet échec » (Réf :John C. Bailar et Elaine M. Smith de la Harvard School of Public Health, New England Journal of Medicine, n°314, 1986).
Malgré les milliards de dollars investis, le cancer est devenu une véritable épidémie, comme en témoignent les derniers chiffres publiés par l’Institut national de veille sanitaire sur la progression régulière de son incidence, aucun signe ne laissant suggérer une tendance à la régression ou à la stabilisation bien au contraire. Avec 278 000 nouveaux cas de cancer en 2000 contre 160 000 en 1980, la France connaît une augmentation considérable de l'incidence des cancers sans amélioration du pronostic, en affichant même la plus mauvaise mortalité prématurée d'Europe liée au cancer avec plus de 150 000 décès annuels.
Cette augmentation moyenne de 63% traduit l’échec des stratégies, thérapeutiques et même préventives, que le Sommet Mondial Contre le Cancer, qui s'est tenu en février 2000 et 2001 à Paris sous le patronage de l'Élysée et de la Maison Blanche (Mme Clinton), ne parviendra pas à enrayer.
On ne peut en effet réduire l’explosion des cancers aux seuls facteurs de risque que sont le tabac et l’alcool, dont la consommation a fortement baissé. Les cancers qui progressent le plus (prostate, mélanome, sein, thyroïde, lymphomes, cerveau) n'ont d’ailleurs pas de lien démontré avec ces facteurs de risque.
Le nouveau paradigme scientifique
En revanche, certains facteurs de risque environnementaux majeurs sont connus. Ils sont même reconnus, depuis peu il est vrai, par le professeur Belpomme, chargé de mission pour la mise en œuvre du récent plan cancer instauré par le gouvernement. Pour ce professeur de cancérologie à l'université Paris 5, un cancer ne peut se développer sans mutation. De nombreux cancers, provoqués par les causes les plus diverses, passent inaperçus, dominés par un système immunitaire encore suffisamment opérant. Le développement d’un cancer résulte de la prolifération des cellules. La tumeur devient macroscopiquement évidente à partir du moment où les défenses immunitaires naturelles du sujet sont submergées. Or, « . » (Réf : Sud-Ouest, septembre 2004)
Ainsi, l’amiante est-il traditionnellement lié au cancer de la plèvre responsable de 2 500 décès chaque année en France. Mais, alors que l’exposition à l’amiante est retrouvée dans 50% des cas, des fragments géniques du virus simien SV40 sont retrouvés dans 60% des cas. Ce rétrovirus qui avait contaminé entre 1953 et 1964 plusieurs dizaines de millions de doses de vaccin contre la poliomyélite, se transmet par voies sexuelle et sanguine sans que le dépistage en France ne soit pour autant imposé. Il est ainsi retrouvé dans 23% des prélèvements sanguins et 45% de prélèvements de sperme de sujets en bonne santé dans le cadre de dépistages systématisés outre-atlantique et plus de 600 millions de personnes en étaient porteurs selon Mr Tibon-Cornillot, ancien conseiller technique de Bernard Kouchner (Réf : débat sur les OGM dans le cadre de Sciences et Actualités, Paris, juin 1998). Reconnu infectieux et cancérigène pour l’animal, il ne le serait pas pour l’homme selon les autorités.
Pourtant, selon diverses études épidémiologiques réalisées à la fin des années 90 - dans les services où la recherche est effectuée - des fragments géniques de ce virus auraient également été retrouvés dans 30% des cancers des os, 35 à 85% des cancers du cerveau selon le type histologique, mais aussi dans 83% des papillomes du plexus choroïde, 73% des épendymomes, 47% des astrocytomes, 50% des glioblastomes, 14% des méningiomes et seraient également impliqués dans certaines leucémies. Alors que le virus SV 40 est maintenant retrouvé dans 61% de tous les nouveaux cancers, notamment chez des gens trop jeunes pour avoir reçu les vaccins incriminés, on ne peut que s’interroger sur la liberté accordée aux laboratoires pharmaceutiques d’utiliser des fragments géniques de ce rétrovirus cancérigène pour l’élaboration du vaccin hépatite B et des thérapies géniques.
Une maladie de l’environnement
Le radon et la pollution urbaine seraient en rapport avec certains cancers du poumon en dehors de toute influence tabagique. C’est également le cas des pesticides qui n’ont pas de propriétés mutagènes en eux-mêmes et supposent donc l’intervention indispensable de facteurs mutagènes. Ils sont impliqués chez l'adulte dans les lymphomes non hodgkiniens, les cancers de la vessie, du pancréas et du rein, et chez l'enfant dans les tumeurs du cerveau et les leucémies pour lesquelles le rôle cancérogène des émanations de benzène est reconnu.
La lutte contre le cancer ne peut pour autant se résumer à l’adoption de normes de sécurité pour le benzène, les poussières de bois et les rayonnements ionisants alors que le Centre international de recherche contre le cancer a, de son côté, répertorié 388 substances ou procédés canrérogènes qui ne correspondent cependant qu’à 3% des substances de l’environnement évaluées à ce jour. Paradoxalement et contrairement aux objectifs affichés dans ce plan de lutte contre le cancer, les gouvernements français, allemands et anglais viennent récemment de soutenir le lobby de l'industrie chimique contre l'initiative de l'Union européenne - le plan Reach - qui vise justement à évaluer les risques des ces substances chimiques non évaluées (Réf : Le Figaro, Débats & Opinions, SANTÉ : Les seuls facteurs de risque ne sont pas le tabac et l'alcool . Le cancer, maladie de l'environnement, 31 octobre 2003).
D’autres facteurs environnementaux, dont l’action mutagène est bien connue, sont également exclus de ce plan de lutte contre le cancer, traduisant implicitement les pressions exercées par certains lobbies qui n’hésitent pas à corrompre certains chercheurs et à financer des études se voulant rassurantes pour dissimuler la vérité scientifique. Il s’agit des radiations électromagnétiques parasites omniprésentes dans notre vie quotidienne depuis une vingtaine d’années et que le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a classé comme « facteur cancérogène avec des preuves limitées ou possibles ».
L’explosion de cancers du sein s’inscrit parfaitement dans ce contexte.
L’épidémie de cancers du sein
La fréquence du cancer du sein a plus que doublé en 20 ans, passant 21 211 cas en 1980 à 45 845 en 2000 (dont 4 000 cancers in situ), l’augmentation étant plus forte encore depuis 1995. C’est désormais en France le cancer le plus fréquent avant celui du poumon ou du colon. Cette évolution inquiétante est observée dans tous les pays riches, avec cependant une seule exception relative : le Japon, où les taux sont trois fois moins importants qu'aux Etats-Unis ou en France (ils étaient cependant 5 fois moins élevés, il y a dix ans).
La moitié d'entre elles avaient moins de 61 ans au moment du diagnostic. Le nombre de cas croît en fonction de l'âge dès 25 ans et de manière régulière jusqu'à 60 ans, pour atteindre à cet âge-là un taux de 320 nouveaux cas pour 100 000 femmes par an, et ce, jusqu'à 80 ans.
Commencée bien avant le début du dépistage, cette « épidémie » de cancer du sein, selon l’expression du Collège national des gynécologues et obstétriciens français, ne peut s’expliquer par les progrès du dépistage précoce – de plus en plus contesté - ou par l’apparente amélioration de l’espérance de vie, les taux de guérison n’ayant d’ailleurs pratiquement pas progressé depuis vingt ans tandis que la France présente le taux de mortalité prématurée par le cancer le plus élevé d’Europe.
Un cancer hormono-dépendant
Hormono-dépendant par excellence, le cancer du sein est lié à la prescription d’œstrogène et de progestatifs « artificiels » dès le plus jeune âge, ainsi qu’à une alimentation trop riche en graisses animales, viandes grasses, alcool et pauvre en fruits, légumes et céréales.
Cette hormono-dépendance ne saurait cependant expliquer totalement l’accentuation régulière exponentielle de ce cancer depuis vingt ans et plus encore depuis dix ans.
L’horloge interne enrayée par la pollution électromagnétique
Coïncidence troublante, parallèlement à cette « épidémie » de cancer, l’équilibre entre le vivant et son environnement s’est considérablement dégradé avec l’invasion de radiations non-ionisantes parasites : satellites numériques, écrans de visualisation, téléphones portables, antennes relais, TGV, appareils électroménagers….
En mars 1995, après avoir constaté avec les GSM des altérations de l’électroencéphalogramme, des changements dans la réponse des systèmes immunitaires (lymphocytes humains) ou dans la régulation métabolique des cultures de cellules (cellules de levure)..., un médecin allemand, le docteur von Klitzing, laissait entrevoir la lourde responsabilité des radiations électromagnétiques dans cette épidémie : « Notre hypothèse est que dans les chemins de la communication intercellulaire la périodicité des signaux à haute fréquence pulsés à basse fréquence interfère avec "l'horloge interne" biologique, » régulée par la mélatonine…
Le rôle de la première révolution des télécommunications
Dès 1977, dans un article intitulé "Effets des ondes électromagnétiques à 434 MHz sur les cancers humains" présenté au Symposium International sur les Effets Biologiques des Ondes Electromagnétiques, John A.G. Holt plaidait pour la surveillance de la pollution par les ondes radio et pour qu'elles soient incluses dans la recherche sur le cancer.
Trois ans plus tard, Holt publiait dans The Medical Journal of Australia les résultats des travaux de plusieurs de ses collègues :
En analysant les statistiques relatives au cancer en Australie occidentale, les docteurs H. J, Wloodliffe et L. Dougan, mirent en évidence « un changement complet de la courbe de survie des patients au cours du passage des années 50 aux années 60. Entre 1951 et 1959, 50% des patients atteints de leucémie myéloïde chronique ont survécu 55 mois. Entre 1963 et 1967, 50% ont survécu 21 mois. Un facteur a dû altérer le processus naturel de la maladie entre 1960 et 1962, les conditions thérapeutiques n'ayant pas significativement changé entre 1950 et 1967. » Trois émetteurs de télévision de grande puissance avaient été installés en 1960-1961 en Australie occidentale tandis qu’était inauguré l'aéroport international avec son puissant émetteur radio, ses radars et autres installations de télécommunications.
Au Queensland, on observa également des modifications similaires du taux de mortalité par mélanome correspondant à l’installation des services de télévision et d'autres puissants réseaux de radiocommunication tandis que dans la partie tropicale du Queensland, beaucoup moins équipée, la mortalité était sensiblement moins élevée.
Joines montra qu'à la fréquence de 27 Mhz (Citizen Band entre autres), « les différences dans les caractéristiques électriques entre tissus normaux et cancéreux peuvent être maximales et plus marquées pour le cancer du sein » (Joines WT, Zhang Y, Chenxing L, Jirtle RL “The measured electrical properties of normal and malignant human tissues from 50 to 900 MHz.” Medical physics, Vol. 21, p. 547-550, April 1994).
De son côté, Johnson confirma les observations émises par Holt en 1974 selon lesquelles « les émissions en 434 MHz ont des effets spécifiques sur le cancer, qui n'ont rien de « thermique ». Il y a un accroissement continuel et constant du taux de mortalité par cancer du sein. Ceci coïncide avec le passage de la pollution des ondes électromagnétiques des VHF (très hautes fréquences) aux UHF (ultra hautes fréquences) et à l'addition de l'irradiation de la totalité du territoire par les satellites de télécommunication. »
La deuxième révolution des télécommunications
Aux ondes VHF et UHF, se sont ajoutées, depuis une vingtaine d’années, les ondes ELF (extrêmement basses fréquences) fournies par la communication moderne, téléphones portables, les antennes relais, réseaux sans fil ou par courant porteur, les ordinateurs ainsi que l’invasion de notre quotidien par les consoles de jeux vidéo, le TGV, sans oublier les appareils électroménagers et les installations défectueuses dont les émissions et les effets sur l’électromagnétisme humain se cumulent.
L’action des radiofréquences sur les membranes cellulaires et sur l'ion Ca2+
Toute membrane cellulaire est l'objet d'une polarisation électrique de l'ordre de 70 mV, absolument essentielle à la survie de la cellule et qui ne peut être que perturbée par le mitraillage électromagnétique issu de la vie moderne. L'utilisateur d'un téléphone portable encaisse ainsi, pendant une communication, une densité de puissance de 1.000 à 2.000 microwatts/cm2, alors que l’irradiation naturelle atteint à peine un demi milliardième de microwatt/cm2.
Or, la libération d'ions calcium par la membrane cellulaire est systématiquement liée aussi bien à l'intensité du champ électromagnétique qu'à la fréquence à laquelle il est modulé en amplitude. On a pu montrer que cet effet se produit à des taux d’absorption spécifique (SAR) situés entre 0, 02 W/Kg et O,O5W/Kg lorsque le champ est modulé en amplitude par des fréquences situées en dessous de 100 Hz. Ces intensités de champs mises en jeu sont de fait 100 fois plus faibles que celles prévues par les normes de sécurité occidentales.(Selon Don Maisch, une densité de puissance de 1mW/cm2 correspond à un taux d’absorption spécifique de 0,OOO4 W/kg).